"La course à pied vient de nulle part... Elle est un état de vie, une puissance de mobilité qui est sans pourquoi. Il ne suffit pas de marcher plus vite pour courir.
Dans la marche, les deux pieds restent au sol, ils s'alimentent l'un l'autre d'une pesanteur irrémédiable. Pas après pas, il y va d'une exploration méthodique du sol.
Le coureur, au contraire, prend congé de cette loi d'attraction. Il existe un bref instant où il ne pose plus les pieds sur le sol. Dans quel espace-temps se situe alors sa course ? Une brève lueur d'apesanteur, une extraction hors de la condition terrestre, une parenthèse dans la vie ici-bas.
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